La pierre angulaire du projet d’homme à hommes provient du livre Fraternités de Jacques Attali*.
Après les approches psychologiques, sociales ou philosophiques de tous ceux (et celles) qui ont interrogé l’identité masculine, cette lecture fut une illumination. C’était enfin la rupture attendue : la dynamique de différenciation (intelligemment posée par C.G.Jung et magnifiquement développée par E.Badinter), trouvait son contrepoint harmonisant. Être un homme ne consistait pas uniquement à se séparer, se distinguer, se singulariser sans cesse : la fraternité pouvait se poser à la fois en tant que forme d’aboutissement et aussi comme moyen d’évolution – personnelle et collective.
Ainsi, en écrivant « Je crois en la fraternité… » (voir page d’accueil Invitation) je ne me réfère pas à un idéal moral. La fraternité est vue ici comme un vecteur naturel, un moyen intrinsèque à l’identité masculine de se développer positivement. D’une part, le cercle fraternel ouvre un espace propice (bienveillance a priori, sentiment de sécurité, soutien et encouragement mutuels, … ; absence de concurrence, absence de séduction) et rend à chacun la totale responsabilité/liberté de ses propres choix et sensibilités. Et d’autre part, la richesse du capital d’expériences que représente le groupe d’hommes, en fait un creuset de transfiguration collective : « la Masculinité » cesse d’être une norme ou un idéal pour s’auto-reconnaître dans une co-construction dynamique.
Autre élément de travail : on peut participer sans forcément avoir compris le texte ci-dessus, qui est peut-être un peu trop ramassé… C’est l’avantage de ces stages : pour chacun et pour tous, ils sont accueillants aussi bien que facilitants.
* Bien entendu, je suis seul responsable de l’interprétation et de l’utilisation que je fais cette œuvre, utilisation qui ne reflète que mon propre point de vue et n’engage en rien son auteur – ceci est valable pour tous les ouvrages qui seront cités sur ce site. ⇑